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Publié le 21 juill. 2021
Moi aussi, je pensais que c'était compliqué de voyager en voiture électrique jusqu'à temps que j'en fasse l'expérience dans les Cantons-de-l’Est. J'ai plutôt découvert que c'était mille fois plus agréable. Voici pourquoi.
Par Simon Diotte
Souvent, la crainte des gens lorsqu’il est question de voiture électrique, c’est la plus faible autonomie de ces véhicules. Que faire lorsqu'on est en mode voyage et qu'on veut parcourir de longue distance ?
Toutefois, lorsqu’on se met au volant d'une auto sans pot d'échappement, on réalise rapidement que la « faible autonomie » ne constitue pas une contrainte, mais un gros avantage de la voiture électrique. Peut-être même un argument de vente. Car les pauses recharge nous forcent à découvrir, d'une nouvelle manière, nos plus belles régions du Québec. Comme les Cantons-de-l’Est !
Des exemples ? Lors de ma première excursion dans les Cantons en voiture électrique, je conduisais une Nissan Leaf possédant une autonomie maximale de 240 km. Même si j'en avais assez pour me rendre à North Hatley, en partance de Montréal, j'ai choisi par prudence de faire une pause recharge à Magog.
Grâce à l'application numérique Circuit électrique, j’ai découvert que deux bornes de recharge rapide se trouvaient dans le centre-ville, adjacent à la Microbrasserie La Memphré, et qu'elles étaient libres. Pas besoin de chercher du stationnement, j'arrive ! Pendant la recharge, je me trouvais à côté du parc de la Pointe-Merry, une bande de terre qui se situe à la décharge du lac Memphrémagog. Avec la smala, je suis allé pique-niquer dans ce superbe parc, puis nous avons déambulé dans les rues du coin, faisant la découverte par hasard de la Maison Merry, la plus vieille habitation des lieux. Ce site patrimonial abrite un musée qui raconte la naissance au début du 19e siècle de l'Outlet, l'ancien nom de cette municipalité. Une belle découverte.
Sans cette pause recharge de 45 minutes, je n'aurais probablement jamais visité cette maison ni pique-niquer au bord du lac Memphrémagog. Je n’aurais peut-être pas pris le temps de me balader sur la rue Principale en mangeant une crème glacée.
Deux jours plus tard, ma voiture a besoin d'énergie. Je repère une borne de recharge dans le centre-ville d'Ayer's Cliff. Je remarque que cette station se trouve littéralement sur le chemin du sentier nature Tomifobia, que je projette de découvrir depuis des années mais en vain. L'occasion fait le larron, dit-on. Pourquoi ne pas combiner recharge et exploration de cette ancienne voie ferrée métamorphosée en piste multifonctionnelle ? Avec ma douce moitié, nous avons enfilé nos chaussures de course et nous avons couru un bon 7 km sur cette piste bucolique à souhait. Une autre belle occasion générée par la voiture électrique.
Bon à savoir : on trouve des bornes électriques aux abords des autoroutes, ce qui accommode les voyageurs trop pressés, mais on en trouve également dans les centres-villes et aux nombreux sites touristiques, comme au parc de la gorge de Coaticook, au parc national du Mont-Orford, au marais de la Rivière-aux-Cerises, dans les stations de ski, etc. Nombreux sont également les hôteliers qui possèdent des bornes de recharge sur place, comme le Manoir Hovey et l’Auberge West Brome.
Résultat ? On se stationne, on visite et on recharge en même temps. Pas de perte de temps, encore moins de pollution. Sans compter les économies d’énergie, car l’électricité coûte le quart du prix de l’essence. Et quel plaisir de rouler dans une voiture qui émet très peu de bruit et dont la conduite s’avère enivrante en raison de la vitesse d’accélération phénoménale des voitures sans pétrole.
Le Circuit électrique, le principal réseau de bornes de recharge publiques du Québec, offre près de 200 stations de recharge en Estrie. Dans les prochaines semaines, 1 borne rapide de 50 kW et une borne rapide de 100 kW seront ajoutées à Sutton. Il y a aussi un banc d’essais pour la recharge ultrarapide à l’aire de service de Magog, à la sortie 115 de l’autoroute 10.
