Publié le 20 juill. 2021
La passion pour le travail du bois se conjugue, pour cet artisan ébéniste de Dunham, à une volonté de fabriquer des pièces de qualité qui traverseront les modes et le temps. D’un simple banc à la chaise berçante, en passant par la planche à découper, il relève ce défi avec brio.
Par Natalie Sicard
À la fin de son secondaire, ne sachant trop vers quoi se diriger, Maxime Poisson s’inscrit au cégep en aménagement paysager puis en charpenterie-menuiserie. C’est dans un cours de menuiserie fine que le déclic se fait. Il veut créer des meubles. Une fois diplômé de l’École des métiers du meuble de Montréal, il travaille plusieurs années pour diverses entreprises dans l’ébénisterie architecturale et l’industrie du meuble, tant à Montréal que dans la région de Dunham où il s’installe avec sa conjointe.
En parallèle, dans son petit atelier à la maison, il dessine et réalise une chaise berçante qui, de bouche à oreille, après en avoir fabriquée quelques-unes, devient un succès. La chaise Ekko, en référence à l’écho de son doux mouvement de va-et-vient, est née et grâce à elle, il fonde sa propre entreprise en 2011. À ce jour, il en a créé une centaine, soit environ 15 par année et il en a 8 en commande d’ici l’automne. Elles partent aux quatre coins des États-Unis mais aussi en Suisse, en France et dans les Antilles françaises.
« J’avais envie d’expérimenter la création de ce meuble traditionnel québécois ». Il est vrai que la chaise à bascule, un concept venu de la Nouvelle-Angleterre et introduit dans nos contrées au début du 19e siècle « fait partie des meubles » de notre culture. Il s’est d’ailleurs inspiré de la chaise Boston, une des premières chaises berçantes à être commercialisée et lui a donné une touche de modernité. On est loin de la berceuse munie de patins et d’un siège en babiche ! Maxime puise surtout son inspiration dans le style scandinave des années 1950-60. Ses pièces mettent en valeur le grain et la texture du bois, sa beauté organique et naturelle. Le merisier ou le noyer noir, son essence favorite est dégauchi, raboté, façonné et transformé (sans aucune visse) en une splendide pièce à l’assise enveloppante. C’est que sa conception repose sur la solidité et l'ergonomie, tandis que son mécanisme de balancement a été minutieusement calibré. Cette chaise, qui lui prend 47 heures à fabriquer, du débitage à la finition, est conçue pour traverser les générations futures.
Sa création de mobilier, qui représente 75% de son travail, comprend aussi d’autres modèles de chaises, des bancs et du mobilier sur mesure. L’autre 25% est consacré à la création d’accessoires pour la cuisine: planches à découper, porte-couteaux magnétiques, blocs de boucher, objets décoratifs. Cette collection, accessible via sa boutique en ligne, a vu le jour en 2014, et a d’abord été motivée par un souci écologique. Les retailles de bois provenant de la fabrication de ses chaises, entassées dans son atelier, lui ont tout simplement donné l’idée de développer de nouveaux produits.
Son atelier, qui sent bon le bois, est maintenant aménagé dans le garage indépendant à deux pas de sa maison et l’occupe à temps plein, car il fait tout de A à Z, du croquis à la conception, en passant par la gestion des commandes et des clients.
Découvrez-en plus sur les œuvres de Maxime Poisson en consultant son site et sa boutique en ligne.
Le domaine Château de Cartes à Dunham: À la fois vignoble et cidrerie, l’entreprise familiale qui comprend une aire de pique-nique avec une superbe vue sur un étang et sur les vignes offre des dégustations de leurs produits : vin mousseux, vin blanc, vin gris, vin rouge, vin fortifié et de glace, cidre pétillant, cidre de glace et cidre fortifié. Maxime aime particulièrement leur vin gris et leur pizza cuite au four à bois.
La Brasserie Dunham est son lieu préféré pour retrouver ses amis et prendre une bière en fin de journée. À l’occasion, il apprécie déguster un des plats au menu de leur Table fermière, concocté avec des produits de la région.
Le Mont Sutton est son endroit de prédilection en hiver pour aller skier en famille. C’est qu’il est père de trois enfants !
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