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Publié le 7 juill. 2020
Tout près de la frontière américaine, dans la Vallée de Coaticook, une nappe d’eau attire autant pour son eau claire que pour ses panoramas extraordinaires. Bienvenue au lac Lyster, une destination qui justifie à elle seule l’achat d’un appareil photo.
Par Simon Diotte
Après trois mois de confinement montréalais, nous voilà de retour sur les routes du Québec, à profiter à fond de la nature et du plein air. Ouf, ça commençait à être long!
La destination pour notre première virée post-covid : le lac Lyster, un plan d’eau de forme ovale qui propose, dans un espace restreint, un concentré de nos meilleures activités de plein air : la randonnée, le kayak et la baignade en eau pure.
Avec mon amoureuse Irène et mes filles Romane et Marion, nous établissons notre camp de base au Camping du lac Lyster pour deux nuitées. Notre emplacement, sis au milieu d’une forêt de feuillus et d’un tapis de fougère, se situe à quelques mètres du point de départ d’un sentier qui mène, en une douzaine de minutes, au sommet du mont Séguin, à plus de 500 m d’altitude. De là, nous profitons d’un joli panorama sur notre terrain de jeu des deux prochains jours.
Nous chaussons nos souliers de marche le lendemain afin de conquérir le mont Pinacle, dont le sommet culmine à 675 m d’altitude. Sa particularité : son versant ouest est constitué de falaises coupées au couteau, qui domine de manière spectaculaire le lac Lyster. Son profil singulier en fait l’un des plus beaux reliefs du Québec.
On accède au Pinacle à travers les sentiers du parc Harold F. Baldwin, qui partent du stationnement de l’église. En prenant le chemin le plus court, on arrive au sommet en près d’une heure, mais nous choisissons plutôt de sortir des chemins battus pour nous promener au pied des escarpements, en empruntant la piste des grimpeurs qui affrontent les parois de roc.
Ce chemin ne s’adresse pas à Monsieur et Madame Tout-le-monde. Il chemine sur des éboulis et son parcours imite les montagnes russes. Nous sautillons de roche en roche, progressant tranquillement, mais le jeu en vaut la chandelle. Les murs de roc sont spectaculaires et nous faisons la découverte d’une grotte monumentale.
Nous reprenons ensuite le chemin vers le sommet du Pinacle. De là, une série de belvédères naturels nous permettent de contempler le lac Lyster sous toutes ses coutures. Clic clic clic, l’appareil photo surchauffe, mais la lumière n’est pas à mon goût. Je décide donc de retourner sur la même montagne le lendemain. Les filles rouspètent, mais rien qu’un peu, car elles l’ont adoré cette randonnée. Juste l’orgueil qui les empêche de l’admettre.
Entre-temps, je voulais voir les énormes parois du Pinacle à partir du lac Lyster. Ça adonne bien, la plage municipale loue des kayaks. Les filles, à vos pagaies! En une demi-heure, nous arrivons au pied de cette colline aux parois de granit de plus de 100 m de hauteurs. Sur l’eau, nous apercevons des grimpeurs à l’ouvrage, suspendus entre ciel et terre. J’admire leur intrépidité.
Nous avons complété notre première virée post-confinement avec une surdose de guimauve, de multiples allers-retours au promontoire du mont Séguin et des marches peinardes au bord du lac, à reluquer les superbes maisons de campagne du coin.
Malheureusement, pour cause de Covid-19, la pêche au petit lac Baldwin, tributaire du lac Lyster, fait relâche cet été, mais je me promets de revenir. Après une pause d’une saison, les poissons prendront du poids. Truites dodues, vous ne payez rien pour attendre!
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