Nature, sports et plein air

Pagayer la Saint-François

Publié le 9 juin 2022

Descente peinarde en kayak, baignade et pique-nique sur une île, le bonheur se trouve sur la rivière Saint-François, dans les Cantons-de-l'Est.

Par Simon Diotte

Plus important cours d’eau des Cantons-de-l’Est, la rivière Saint-François a les qualités de ses défauts. Son lit rocheux et sa faible profondeur la rendent impraticable aux bateaux à moteur, mais ces défauts en font inversement un paradis pour les canots et les kayaks.

En pagayant entre Richmond et Ulverton, on plonge dans une vallée verdoyante et tranquille où le ronronnement des moteurs en tout genre fait place aux chants des oiseaux et au murmure du vent qui embrasse les feuilles. Une thérapie bienvenue pour les oreilles et les yeux.


Troquer le bruit des moteurs pour le chant des oiseaux? On achète!

Ce qui ajoute à l’esprit grande nature, c’est l’absence presque totale d’habitations sur ses rives. Comme si les lotisseurs n’avaient jamais repéré ce cours d’eau sur les cartes. On se pince en réalisant qu’il existe encore des rivières de ce genre dans le sud du Québec, où les traces de civilisation se font rares, mis à part les ponts qui l’enjambent.

On découvre ce trésor bien caché des Cantons-de-l’Est à bord des embarcations de Canot-Kayak Richmond. Ce service de location, offert par la municipalité de Richmond depuis 2005, propose deux parcours sur l’eau avec service de navette.

Le circuit Richmond-Ulverton, de niveau débutant, fait 10 km et se fait en autonomie ou sous une formule guidée, ce que j’ai expérimenté avec François Séguin, directeur des loisirs de Richmond, et la guide Marie-Emmanuelle.

Une rivière majestueuse, des îles et… des bernaches

Dès qu’on se glisse dans les kayaks, le voyage commence. La rivière est large, belle, majestueuse. Nous compagnons d’aventure sont les bernaches, les canards, les petits chevaliers et les pluviers kildir. Bien que j’y suis allé lors d’une journée très chaude et humide (lire caniculaire), la température était très supportable sur la rivière, comme si on se retrouvait dans un microclimat. Là-bas, il existe aussi une coutume ancestrale très efficace contre les coups de chaleur : on accoste sur une île, très nombreuses sur toute la longueur du parcours, et on se baigne à satiété. Il suffit d’y repérer les fosses plus profondes.

Ce circuit se parcourt en 3 h environ, en mode « je-ne-suis-pas-pressé-car-j’aime-me-baigner ». Au point d’arrivée au camping Ferme Pégasus, une navette ramasse les pagayeurs aux heures afin de les ramener en une dizaine de minutes au camp de base. Une crème glacée bien méritée nous attendait à la Fromagerie le Campagnard, à 1 km de notre point d’arrivée.

Canot-Kayak Richmond propose un 2e circuit, cette fois-ci guidée, un peu plus corsé par la présence de plusieurs rapides, reliant Windsor et Richmond sur 17 km. Honnêtement, je ne vais pas me faire prier pour y aller!


Simon Diotte

Journaliste indépendant et rédacteur en chef de Géo Plein Air, Simon Diotte est passionné de nature et de plein air. Ses sports de prédilection : le canot, le kayak, la randonnée pédestre et le ski de fond. S’il adore les défis sportifs, il aime aussi profiter des grands espaces en famille avec ses deux filles.
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