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Publié le 6 juin 2024
Des gagnants de concours heureux, fort sympathiques et reconnaissants, des arrêts-dégustations épatants et un ciel azur : tous ces ingrédients réunis ont fait de l’escapade sur la Véloroute Gourmande une journée exceptionnelle.
Par Yvan Martineau
«Un cyclotouriste ne perd pas son temps, il prend son temps », dit-on. C’est précisément dans cet esprit qu’a pédalé en mai dernier la vingtaine de joyeux lauréats de cette initiative VIP de Tourisme Montérégie et Tourisme Cantons-de-l’Est, qui visait à mieux faire connaître les charmes de ce parcours de 235 km reliant Montréal à Sherbrooke et totalisant 130 attraits pour se délecter de produits d'ici. Vous avez bien lu : 130! En plus des 81 hébergements possibles.
Le menu du jour incluait 50 km à la vitesse bonheur sur le segment Granby-Farnham-St-Jean-sur-Richelieu, quatre arrêts gourmands évidemment et même une visite privée d’une microbrasserie artisanale.
« J’ai adoré ma journée. On ne vient pas souvent en Montérégie et dans les Cantons-de-l’Est, c’était une belle découverte, clé en main, bien organisée… c’était merveilleux », clame Anik Savoie de Vaudreuil.
« On a pris le temps de se poser pour goûter les saveurs de la région. Je suis vraiment enchantée », confie Myriam Billette de Chambly.
« On va raconter le plaisir de personnes sympathiques, des rencontres, des pistes cyclables ombragées », font valoir les jeunes pères de famille Simon Lemieux et Jean-François Renaud. « Et on a profité d’un accompagnement impeccable où nous n’avions qu’à apprécier ».
Avant même de nous élancer, expressos torréfiés sur place, jus, mimosas, fruits et croissants agrémentent les préparatifs au Café de la Brûlerie de Granby, avantageusement situé, tout près du lac Boivin et de l’Estriade. La terrasse, joliment aménagée, nous plonge dans une ambiance de détente.
Après les consignes de logistique et de sécurité, on enfourche nos bécanes pour sillonner la Montérégiade qui s’avère aussi Route Verte et Sentier Transcanadien. Le dénivelé, nul, la rend accessible à tous les calibres.
Parvenir à Farnham se révèle chaque fois un coup de cœur pour moi. Une fois la passerelle surplombant la Yamaska franchie, on longe sur quelques centaines de mètres la rivière qui borde un espace vert toujours abondamment fleuri et qui inclut un piano public. J’ai l’habitude de pique-niquer à cet endroit. Mais, à deux pas de là, se cache un trésor que je ne connaissais pas : le Yamaska café, notre deuxième arrêt. Sa grande terrasse extérieure et l’immense murale sur le côté du bâtiment valent un coup d’œil enjôleur. On voudrait y flâner longtemps.
Esther Fortier, de Drummondville, a « adoré le site, les produits fins qu’on y vend et les mets savoureux qu’on nous a servis pour la collation ».
Remis en selle, des parachutistes animent le ciel et atterrissent tout juste devant nous. Vraiment chouette! Moins d’une vingtaine de kilomètres nous séparaient de notre troisième halte. Mais, quels délicieux kilomètres! Avec des passages sous des voûtes d’arbres… envoûtantes! Puis, on arrive à la brasserie artisanale Lagabière, laquelle se trouve à 200 mètres de la Montérégiade et donc accessible en toute sécurité. Ce salon « taproom » et boutique du 3e rang (dans le secteur Iberville à Saint-Jean-Sur-Richelieu) vaut le détour : un édifice moderne et spacieux beaucoup plus vaste que ce à quoi on s’attend d’une micro, un intérieur chaleureux, un patio invitant et… des jeux de poche
« Je n’avais jamais visité les installations d’une microbrasserie et c’était très impressionnant », avoue Stéphanie Gendron. « Vraiment, je recommande Lagabière. Le site extérieur est super beau avec la terrasse, les parasols, les fleurs », ajoute sa sœur Annick.
On a repris nos vélos, direction cette fois Treize chocolats, sur la rue Richelieu, artère importante de St-Jean-sur-Richelieu, à 30 secondes de la rivière et de la piste cyclable. On a là un commerce familial où Karine Bérault accueille le public avec un sourire généreux, une pâtissière concocte des macarons tandis que cacaos et gelatos relèvent du chocolatier Pascal Daoust, conjoint de madame Bérault. Ici aussi, une jolie terrasse permet de savourer pleinement les péchés mignons qu'on vient de se procurer.
Des navettes ont ensuite ramené tout ce beau monde à Granby. Et chacun est reparti avec un maillot aux couleurs de la Véloroute Gourmande, question de se remémorer longtemps cette sublime escapade.
« Une journée formidable », conclut Caroline Nadeau de St-Hyacinthe. « J’apprécie vraiment la Véloroute, ses secteurs ombragés, tout ce qu’il y a à observer. Les haltes pour goûter des produits locaux ont fait de cette randonnée une expérience unique. »
Christian Cameron, de Chambly, abonde dans le même sens : « C’est un circuit cyclable peu exigeant, où il y a toujours quelque chose à voir. Le parcours est sécuritaire et j'aime les si beaux endroits où s’arrêter manger. »
Ajoutons à cela une organisation impeccable, élément clé de toute réussite. Ces responsabilités relevaient de Karine et Alexi, les cools proprios de Ravito gîte et café, qui mettent sur pied des forfaits tout inclus (avec transport de bagages) à la découverte de la Véloroute gourmande, mais aussi des Cantons-de-l’Est et du Vermont, sur chemins asphaltés autant que de gravelle. L’agence Ekilib propose également des séjours sans tracas.
Alors, aux épicuriens et cyclotouristes, l’invitation est lancée : à vous maintenant de sillonner, à votre rythme et dans le plaisir, la Véloroute gourmande entre Montréal, la Montérégie et les Cantons-de-l’Est.
Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du Programme d’appui au développement de l’agriculture et de l’agroalimentation en région.
Expériences gourmandes
Des Cafés de village où s’attabler
