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Publié le 11 déc. 2024
Les bagages sont faits à la va-vite après le boulot. Ça court d’un bord et de l’autre de l’appartement, les voisins d’en bas doivent penser qu’on vient d’adopter un troupeau d'enfants hyperactifs. En fait, c’est que nous partons pour un weekend à Bromont et nous ne sommes pas d’avance. Au programme: vélo, encore vélo, rando, vino et spa pour profiter de la région durant cette période qu’on considère peut-être à tort comme la saison morte.
« Pâte à dents? »
« Oui »
« Plug de cell? »
« Aussi! »
« Je trouve pas la mienne, je t’emprunterai la tienne au pire! Ok, go! J’suis prêt! »
La stratégie consiste à partir le plus tôt possible avant d’être dans le trafic parmi ceux qui, comme nous, ont hâte de sortir de Montréal pour aller profiter des grands espaces. On n’a pratiquement pas de retard sur l’horaire. Ça tient du miracle. Pitch les bagages sur la banquette arrière. Mets la clé dans le contact. Puis… rien. Malgré tous nos efforts pour être à l’heure, voilà qu’il faut booster l’auto. C’est dans cet esprit, celui qui donne encore plus envie de sortir de la ville, que débutera notre fin de semaine à Bromont.
Check-in empressé au Beatnik (gracieuseté de notre batterie d’auto), puis c’est déjà l’heure du souper. La réservation au Chardo, petit bar à vin trendy mais sans prétention, est à 19h. On y mange super bien et on se retient de ne pas tomber dans le « rouge léger », car on est attendu tôt au Centre National de Cyclisme de Bromont (CNCB).
Le cadran sonne à 5h30. Un mélange de fébrilité et d’anticipation nous habite. Aujourd’hui, on s’initie au vélo sur piste ainsi qu’à la pumptrack du CNCB. Petit détour le temps de prendre un café au service au volant et on prend la direction du vélodrome. Avec chaque gorgée j’ai l’impression de me réveiller un peu plus, au même rythme que le soleil qui se lève timidement.
Au loin, on aperçoit les sommets de Bromont. La fin de semaine est à peine commencée et déjà, c’est impossible d’ignorer que la ville roule au rythme des cyclistes grâce au vélo de montagne, au terrain de jeu incroyable pour le gravel bike et le fat bike, sans oublier les nombreuses pistes cyclables le long des artères principales. Ajoutez à cela les nouvelles infrastructures du CNCB et ce n’est probablement pas une exagération de dire que Bromont est la capitale québécoise du vélo!
Arrivés au Centre National de Cyclisme de Bromont, on se dirige vers la piste en compagnie de notre entraîneuse.
Il faut le dire, le vélo sur piste est vraiment adapté à tous, peu importe l’âge ou le niveau. C’était la première fois que ma copine faisait du vélo avec des clips et elle a adoré l’activité (Sans parler du fait que les vélos de piste n’ont pas de freins, ce qui pourrait déjà être un défi en soi).
Après deux heures sur la piste, direction la pumptrack pour une autre séance de plaisir sur deux roues. Après avoir vécu les émotions fortes en pédalant à toute vitesse sur une piste inclinée, on teste ici notre centre de gravité et notre capacité à garder le momentum sur la pumptrack.
Une demi-journée au Centre National de Cyclisme de Bromont et on sent qu’on commence à peine à gratter la surface de tout ce qu’on peut y faire. Pour prolonger la saison de vélo tout en gardant les pieds au sec, il n’y a définitivement pas meilleur endroit.
C’est connu, les cyclistes peuvent avoir leur petit côté high maintenance. C’est un peu la récompense après avoir tout donné sur la selle. Je ne suis pas différent des autres cyclistes et c’est pourquoi le reste de notre séjour a principalement été constitué de cafés, de relaxation et d’apéro.
Avant même d’enlever nos cuissards, on se rend au Pittstop Vélo-Café, un magnifique café-boutique cycliste, pour dîner. Assis confortablement en finissant nos cafés, la vue sur la montagne nous rappelle une fois de plus la place qu’occupe le cyclisme à Bromont.
Le ventre plein, notre prochain arrêt est le BALNEA spa, rien de mieux pour se relaxer les cuisses. Définitivement, il n’y a pas meilleure saison que l’automne pour aller au spa. N’étant pas le plus grand fan des bains froids, je me convaincs que le contraste entre les bains chauds et la température extérieure a les mêmes bienfaits qu’un bain de glace. Côté installation, notre coup de cœur est définitivement le « bain infini » (infinity pool) avec vue sur le lac Gale.
Parlant du lac Gale, notre dernière journée de visite des Cantons-de-l'Est débute par une randonnée autour du lac. D’ailleurs, plusieurs kilomètres de sentiers sont également accessibles aux vélos. Après un petit yogourt-granola à la chute, on reprend la marche jusqu’à l’auto. (On a peut-être pris un pot réutilisable de yogourt-granola venant du merveilleux bar à bagel du Beatnik comme collation take-out pour la rando. Promis, on a ramené le pot!)
Arrivé chez Léon Courville vigneron, on tombe instantanément sous le charme de l’endroit, autant parce qu’une odeur de vin chaud fraîchement préparé enrobe le lieu que parce qu’on nous accueille avec un service des plus sympathiques. Lors des saisons plus froides, la salle de dégustation du vignoble prend des airs de chaleureux chalet où les gens sont invités à venir goûter aux vins tout en jouant à des jeux de société.
C’est donc le ventre encore bien plein et les cuisses juste assez vidées que nous reprenons la route de la métropole, en espérant que la batterie de l’auto se sente aussi énergisée que nous par la fin de semaine.
